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Carnet de bord de l’ouverture des données de Marennes-Oléron

par MAGNIN Jean-Tuan, MOIREAU Agathe, GUILCHER Elodie, MILLERET Margaux, SCHMITZER Hugo, LESOBRE Clarisse, NIESEN Merlin

Introduction

Nous y voici, le Challenge Data commence aujourd’hui. La fameuse semaine dont tout le monde parle, que tout le monde redoute … Nous arrivons à l’IEP à 8h45 pour assister à la première réunion. Le sentiment dominant est sans aucun doute celui du déni, une semaine chargée nous attend mais nous ne savons pas encore à quelle sauce nous allons être cuisinés. C’est ainsi que les premières informations prolifèrent dans l’auditorium : “ouvrir des données”, “base de données”, “tableur”, “diagnostic”, “questionnaire de maturité”, “collectivité”, “.csv”, “syndicat mixte” … Une avalanche d’informations qui nous éclaire sur le déroulé de la semaine autant qu’elle assombrit notre lundi matin.

Traiter et ouvrir les données du Pôle d’Equilibre Territorial et Rural Marennes-Oléron ? Facile ! Nous sommes des experts de l’Open Data … Mmmmh, à vrai dire, pas vraiment. Nous ne comprenons pas correctement ce que nous devons faire mais faisons mine d’être les maîtres de la situation (fake it until you make it).

Plus sérieusement, le Challenge Data c’est quoi ? Primo, c’est un événement organisé par Sciences Po Saint-Germain et Datactivist.

Secundo, c’est une semaine où les étudiants de 4ème année sont en relation avec une collectivité pour aider cette dernière à ouvrir ses données, à rendre ses données accessibles au grand public. Ce processus s’inscrit dans une démarche de transparence démocratique vis-à-vis de l’usage grandissant des données numériques dans notre quotidien.

Tertio, c’est aussi une opportunité pour nous, étudiants. Une opportunité car ce challenge est l’occasion pour nous de mettre en œuvre un projet concret qui doit répondre à des attentes bien précises. Ici, nous nous retrouvons au croisement de plusieurs skills que nous devrons savoir valoriser lors de notre grand saut au sein du marché du travail. Le Challenge Data c’est également des relations : un travail d’équipe inégalé couplé à un relationnel d’enfer avec notre collectivité. Encore une fois, ici c’est l’occasion d’échanger, de trouver des solutions, de valoriser et faire briller la production collective afin que le Pôle Marennes Oléron puisse, à l’avenir, rendre l’ouverture de ses données plus aisée.

Enfin, que serait un Challenge Data sans péripétie ni imprévu ? C’est en ce sens que nous invitons les lecteurs.ices de ce carnet de bord à s’imprégner de notre quotidien le temps d’une semaine plutôt mouvementée.

JOUR 1 – DIAGNOSTIC

Résumé :

Cette première journée a été l’occasion pour nous de découvrir le Pôle Marennes Oléron, avec lequel nous travaillerons pour étudier les données particulières issues des fonds d’investissement européens en matière d’agriculture (LEADER) et de pêche (DLAL FEAMP). Ce syndicat mixte est en réalité un pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) composé de 14 communes regroupées dans 2 intercommunalités, pour une démographie totale de 37 000 habitants. La collectivité a fait le choix de participer à la semaine du challenge data par curiosité envers la façon dont nous traiterons leurs données. Leurs motivations sont également nées d’un benchmark réalisé parmi les autres collectivités environnantes et qui a révélé l’intérêt d’ouvrir leurs données lors de cette semaine.

La réunion avec S. R. (chargé de mission à la transition numérique du territoire), M. S. (chargé de l’animation et de la gestion du fonds LEADER) et G. M (en charge du fonds DLAL FEAMP) – cf organigramme - nous a permis d’identifier les enjeux et les attentes autour du traitement particulier des données relatives aux fonds européens, nous imposant de sortir du cadre des tâches inscrites dans le catalogue pour adapter notre analyse à ce format spécifique. Au cours de notre réunion, nous avons pu apprécier l’existence d’un service en charge de la collecte, du traitement et de la publication de la data. Bien que tous les services ne soient pas forcément sensibilisés à la data, la collectivité est globalement engagée dans la transition numérique. Le premier contact avec la collectivité fut très enrichissant pour poser les bases de notre collaboration avec un réel attachement à la communication, avec l’organisation de réunions quotidiennes de suivi dans le traitement et la communication des données. Le contact se maintient également par mail avec notre interlocuteur, S.R, pour échanger sur d’éventuels points de questionnement soulevés lors de notre travail. La restitution de notre travail se fera sur la plateforme Pigma que la collectivité a l’habitude d’utiliser.

Les réponses au questionnaire pour évaluer la maturité open data de la collectivité ont révélé, selon le traitement des réponses par l’application Airtable, un niveau de maturité égal à 2. Cela signifie que le Pôle Marennes Oléron présente des services en charge de la data malgré l’existence de disparités au sein de la collectivité, aussi bien sur la standardisation des outils de traitement des données que sur l’appréhension des risques liés, la maîtrise des moyens de communication (site web, réseaux sociaux, etc), l’utilisation de modèles prévisionnels exploitant les données pour dégager des prédictions. L’absence de formation des agents à la data, l’échelle de la collectivité peuvent expliquer en partie l’hétérogénéité des sensibilités aux données au sein de l’administration. Nos trois interlocuteurs ont d’ailleurs souligné l’intérêt de ce questionnaire pour identifier la marge d’amélioration de la collectivité dans son rapport à la data.

Organisation des services du PETR Marennes Oléron

JOUR 2 – IDENTIFICATION

Résumé :

Cette deuxième journée est habituellement consacrée à l’identification des jeux de données. En revanche, la collectivité PETR Marennes Oléron nous a fait une demande précise, celle d’ouvrir les données relatives aux fonds européens LEADER et FEAMP, dans un objectif de transparence qui est intrinsèque à l’attribution de fonds européens.

Après avoir lu la documentation pour le jour 2, nous avons effectué une trame de notre entretien avec la collectivité, qui devait se faire avant 11h étant donné les disponibilités de Monsieur R, notre référent au sein de ce PETR. Notre objectif était de lui faire part de nos inquiétudes quant à l’ouverture des données sur la plateforme PIGMA, et de clarifier ses attentes par rapport à ces jeux de données. En parallèle de la définition de cet « ordre du jour », nous avons établi à la demande de Céline notre propre check list pour voir dans quelle mesure le standard « dispositif-aide », partagé par M. R, était en adéquation avec les données partagées par M. S (qui gèrent les fonds LEADER) et par Mme M (qui gère les fonds FEAMP(A)). En effet, comme le Pôle Marennes Oléron a fait une demande spécifique, nous ne pouvons pas nous appuyer sur des templates de données pour évaluer la qualité de nos jeux de données. Nous avons vite réalisé qu’un des fonds (LEADER) paraissait davantage correspondre à ce standard que l’autre (FEAMP).

Pendant la réunion, à la différence du jour 1, seul M. R était présent ; il n’est donc pas familier avec les jeux de données partagés avec nous. Il a manifesté un intérêt particulier quant à la constitution des paliers de maturité. En effet, il considère que cela peut être un outil utile pour accompagner les communes aux alentours dans leur sensibilisation et ainsi leurs démarches d’open data. Nous avons tenté de répondre à ces questions au mieux, et notre référente Datactivist lui enverra un mail avec les indicateurs précis. Nous allons également lui envoyer un récapitulatif des questions et réponses du PETR au questionnaire.

En réaction à nos remarques concernant le standard, M. R nous a communiqué que M. S et Mme M avaient approuvé le standard choisi, et que nous pouvions les contacter afin d’obtenir des données obligatoires au standard.

La plateforme PIGMA est selon lui une plateforme avec différents types de données et pas seulement des données cartographiques. Cela ne posera pas de problème de publier nos données sur cette plateforme le jour 4, d’autant plus qu’il va contacter PIGMA pour nous obtenir des identifiants. Il nous expliquera également le fonctionnement de la plateforme mercredi pour anticiper l’étape de jeudi étant donné qu’il sera peu disponible jeudi.

De plus, M. S nous a reconfirmé son intention de nous communiquer l’organigramme du Pôle Marennes Oléron, car celui disponible sur le site internet n’était pas à jour (il n’était pas dessus par exemple).

A la fin de la réunion, nous avons convenu d’un rendez-vous pour le lendemain (à 11h).

Après réexamen du standard « dispositif-aide », nous avons remarqué qu’il n’était pas très adapté aux données que nous trouvons pertinent de mettre en avant. Appréhender les subventions en elles-mêmes au sein du Pôle Marennes Oléron, et montrer en ligne les différents projets qui ont pu bénéficier de l’enveloppe du fonds nous paraît le plus intéressant, alors que ce standard serait plus une base de donnée des différentes collectivités afin de candidater aux fonds et pouvoir se comparer entre elles.

Ainsi, nous avons entamé une recherche de standards alternatifs, qui nous permettraient d’ouvrir le plus de données possibles. L’équipe a notamment trouvé le standard « subventions » et a élaboré une « checklist » pour voir la correspondance entre ce standard et les données à notre disposition. En parallèle, nous avons effectué un benchmark, afin de voir le traitement d’autres collectivités : le benchmark a révélé une faible communication des collectivités quant aux attributions des subventions européennes.

Nous concluons que les données qui nous ont été communiquées ressemblent davantage à un suivi administratif qu’à une base de données, car peu standardisées, beaucoup d’éléments sont non-expliqués.

Pour exploiter au mieux les données, nous partons sur l’élaboration d’une sorte de « standard complété. » Pour cela, nous constituons également une wanted data list afin de compléter les données dont on dispose actuellement. \

Organigramme des données

Wanted data list :

JOUR 3 – MISE EN QUALITÉ

Aujourd’hui nous nous sommes intéressés à la mise en qualité des données dont nous disposions. Après avoir élaboré notre propre standard hier car les données fournies n’étaient pas en adéquation aux standards préexistants, nous avons donc soumis notre proposition à S.R afin qu’il la valide et nous confirme que cela correspondait à ses attentes. Nous avions également des questions concernant les dates de signature des conventions auxquelles il a répondu. Suite à ce point quotidien nous sommes donc en capacité de nettoyer et de standardiser les données qui sont à notre disposition.

Pour l’après-midi nous avons donc décidé de nous séparer en 3 groupes afin d’être plus efficaces. Deux groupes ont mis en forme leurs données par rapport au standard que nous avons créé. Pour le moment nous créons deux jeux de données distincts : un premier pour le programme LEADER et un second pour le programme FEAMP. Pour mettre en forme les données, le groupe s’occupant des données du programme LEADER a pu utiliser beaucoup de formules Excel afin d’être le plus productif possible. L’autre groupe quant à lui a eu plus de mal à faire cela, notamment à cause de la forme des tableurs initiaux. Enfin, le troisième groupe s’est penché sur la question des fiches actions que nous avions également abordé ce matin avec S.R. Ces dernières ne sont standardisées ni au niveau régional ni au niveau supranational car les fiches actions sont déterminées par chaque groupe d’action local. Le troisième groupe a recherché des thématiques afin de recouper les projets (à partir des fiches actions) des deux programmes sous des appellations uniques. Nous n’avons pas trouvé de thématiques européennes (et officielles) permettant de définir des objectifs communs aux deux programmes. Nous sommes donc partis des axes stratégiques (auxquels appartiennent les fiches actions) définis par le PETR (au niveau local) pour les deux fonds afin de les regrouper par thématiques. Les thématiques ont été créées à partir des axes stratégiques existants (développement économique durable et proximité / exemplarité territoriale environnementale / mise en valeur du territoire / mise en œuvre et coopération / accompagner le développement des savoir-faire locaux).

Concernant la base de données finale, nous réfléchissons à n’en publier qu’une seule, celle-ci serait commune aux deux programmes. En effet, bien que ces données soient issues de services différents, raisonner du point de vue de l’usage des données tend à nous convaincre de n’ouvrir qu’une seule base de données, et ce en ajoutant une propriété qui distinguera les données en fonction du programme dont elles sont issues.

Pour autant, malgré notre incapacité à utiliser le standard qui nous a été transmis au départ, cela ne veut pas dire qu’il ne sera pas exploitable à l’avenir. En effet, ce standard de départ vise plutôt à mettre en avant un programme de financement pour attirer des individus porteurs de projets pour qu’ils puissent connaître la marche à suivre quant à l’obtention d’une subvention. Ici, nous raisonnons donc en amont de la mise en œuvre des projets financés, nous touchons des enjeux de diffusion de l’information à propos des programmes de financement qui existent à l’échelle locale. Si la collectivité trouve cette approche pertinente, nous avons trouvé ce portail : https://aides-territoires.beta.gouv.fr/.

Si la collectivité ouvre ses données par ce biais, elle pourra créer un portail comme le suivant, https://aides-territoires.beta.gouv.fr/aides/f884-programme-leader/, qui permet aux entrepreneurs de la région de savoir s’ils entrent dans les critères d’éligibilité à l’attribution d’une subvention (issue d’un programme ou de l’autre).

Nous avons donc eu une journée plutôt productive malgré quelques difficultés que nous allons renseigner plus bas.

BILAN MISE EN QUALITÉ

Organigramme présentant les jeux de données ouverts et traités

Fichier montrant la répartition des fonds LEADER par actions

Fichier montrant la répartition des fonds FEAMP par actions

JOUR 4 – PUBLICATION

Le PETR Marennes Oléron a déjà une stratégie d’open data mise en place avec l’ouverture du poste de S.R. il y a quelques mois en tant que chargé de transition numérique au sein du service système d’information territoriale. Cependant lors de la première réunion lundi avec tous nos interlocuteurs, S.R, M.S et G.M nous avons pu constater que si S.R était totalement familier des questions d’open data et donc conférait au pôle un niveau de maturité d’open data assez avancé (palier 2, proche du palier 3), nos autres interlocuteurs avaient une connaissance limitée de ces problématiques et n’avaient jamais reçu de formation dédiée à ces enjeux.

Dès le premier RDV avec la collectivité, S.R nous a informé que la publication des données ouvertes du PETR s’effectuait sur Pigma, la plateforme d’open data de la région Nouvelle Aquitaine. Sur la plateforme, des jeux de données sont déjà publiés par le PETR (https://www.pigma.org/portail/fr/jeux-de-donnees/trame-verte-et-bleue—trame-forestiere/info). C’est S.R qui gère le compte Pigma de la collectivité, il a essayé de contacter Pigma pour nous ouvrir une session, cependant il n’a pas obtenu de réponse. Étant hésitant à nous donner les codes d’accès du PETR en cas d’erreur, mais ne voulant pas perdre l’aspect pédagogique de la démarche de publication des données, il est prévu qu’il nous montre pas à pas lors d’un call Gathertown avec partage d’écran. N’étant pas disponible aujourd’hui, la publication de nos jeux de données sur Pigma se fera avec lui demain matin. Ainsi, le compte de l’organisation est géré par S.R mais le contact sur le catalogue Pigma est changeant par rapport aux différents jeux de données publiés et qui est producteur de ces données.

En prévision de la publication, qui pour notre groupe s’effectuera demain, nous avons rempli ce matin à la fois les fiches descriptives pour chacun des deux jeux de données trouvées sur le drive et les captures d’écrans des champs Pigma fournies par S.R. pour que nous puissions remplir les champs demain matin. Pour remplir ces fiches nous avons dû demander des informations complémentaires à M.S et G.M (concernant les fréquences de mise à jour des données, les licences, le processus de collecte des données et les considérations légales et éthiques).

Image : Captures de la plateforme Pigma envoyées par S.R et complétées avec les métadonnées à publier

Concernant les jeux de données, nous avons fait le choix final de publier 2 jeux de données. En effet, lors d’une réunion avec S.R il nous avait communiqué le fait qu’il était intéressant de réfléchir en tant qu’utilisateur, à n’en publier qu’un compilant les données FEAMP et LEADER. Pour lui, du côté producteur de la donnée, ça ne faisait pas sens de publier un seul jeu étant donné que la donnée est produite par deux services distincts et que les programmes d’aide sont différents. Ainsi, après réflexion nous avons choisi de publier deux jeux de données, estimant qu’étant donné que les deux fonds sont dédiés à des choses différentes, les personnes cherchant des informations sur l’un ou l’autre seraient potentiellement très différentes et donc que cela serait plus clair de bien les distinguer. Également, leur compilation potentielle par l’utilisateur serait une manipulation simple puisque le standard est le même dans les deux jeux.

Concernant le plan de communication, nous avons eu beaucoup de mal à nous approprier le template proposé dans le google drive. Ainsi, nous avons réalisé un plan de communication plus personnel en 5 parties reprenant la méthode des 5W (qui communique (who?), à qui s’adresse la communication (to whom?), à travers quels canaux (in which channels?), qu’est ce qui est communiqué (says what?) et avec quels effets (with what effect?)). Le PETR n’ayant pas d’attentes spécifiques liées à la communication et visualisation des données, nous avons eu la liberté d’établir la stratégie de communication selon nos idées. (Voir le document “Plan de communication” dans le dossier du Jour 4 : https://docs.google.com/document/d/1Mdzzz6xv6D5Hamwo-CnOp_c43f-Cg61nRxDK8FCM0Dg/edit?usp=sharing). Nous avons défini deux messages principaux pour notre communication : celui d’informer sur l’utilisation des fonds européens par le PETR Marennes Oléron et d’une manière secondaire mais toujours en fond de vulgariser l’open data. Le plan de communication que nous avons établi est différencié selon les différentes cibles que nous avons identifiées : les acteurs actuellement concernés par ces fonds, les décideurs politiques, les citoyens, les autorités européennes. Lors de notre diagnostic de communication, nous avons pu constater que la communication des informations par le PETR s’effectue majoritairement par le site internet et que les réseaux sociaux du PETR sont quasiment inactifs. Pour donner un exemple, il est difficile de trouver des informations accessibles liées à l’attribution des fonds car la communication de ces informations se fait via les comptes-rendus de réunion. Cette démarche avec le challenge data d’ouverture de la donnée peut être un premier pas pour rendre ce genre d’informations plus accessible pour tous.

Image : travail sur les fiches descriptives / métadonnées pour la publication

Ne pouvant pas publier les données aujourd’hui, nous avons décidé de prendre de l’avance pour les étapes du jour 5 puisque demain matin nous aurons un RDV avec S.R concernant l’étape de la publication. Ainsi, nous avons commencé à réfléchir aux différentes data visualisations que nous pouvons réaliser. Nous avons utilisé majoritairement le site datawrapper pour réaliser nos visualisations, nous avons fait deux visualisations en bar chart (diagramme en barre) pour représenter le montant total de l’aide pour chaque objectif thématique et nous avons ajouté le pourcentage que cela représentait sur le total des aides. Nous avons réalisé une visualisation par programme européen. Ensuite nous avons avancé sur des visualisations en boîte à moustache (box plot) avec lesquelles nous avons rencontré beaucoup de difficultés par rapport au formatage de la base de données, nous avons testé sur plusieurs sites sans succès. Finalement, nous sommes parvenus à un résultat intéressant sur Excel que nous allons finaliser demain.

De plus, M.S. nous a envoyé les dates de signature de convention qui nous manquait pour les données de FEAMP (les dates pour lesquelles il était indiqué “OK”). En modifiant les dates, on s’est rendu compte qu’il y avait un décalage entre les dates de la base de données et les dates du document original. Ainsi, afin de corriger ce problème, nous avons utilisé l’extension “merger” de google sheet en utilisant comme colonne commune les numéros OSIRIS (colonne referenceDecision).

Un essai réussi de data visualisation sur le site Datawrapper

En attendant la publication des jeux de données sur Pigma, liens des bases de données sur Google Sheet :

https://docs.google.com/spreadsheets/d/1hvERHIWNFlPor5gg0-QNf_rw3wnLz_eEelWeQIueduk/edit#gid=2137311547

https://docs.google.com/spreadsheets/d/1NUThFM1Yw7TbpjjkTqG6hlh9hNNZLjD21brVBrYVhJo/edit#gid=0

JOUR 5 – VALORISATION

Au cours de cette dernière journée, nous avons finalisé la visualisation de nos données, préparé leur présentation et avons procédé à leur restitution auprès de nos interlocuteurs de la collectivité.

Nous avons vérifié la colonne des dates en prenant des cellules au hasard dans la colonne et en vérifiant si elles correspondaient au fichier original de suivi pour le fichier LEADER.

Nous avons préparé la restitution des données et de nos ressentis sur canva. Nous avons aussi préparé les datavisualisations à l’aide des outils respectivement raws, datawrapper, et excel pour la répartition des aides par objectifs thématiques et la visualisation des minimum et maximum des montants alloués. Ces visualisations ont été faites séparément pour les fonds européens LEADER et FEAMP. Sur datawrapper nous avons décidé de répartir par couleur d’objectif thématique présenté les subventions, en déduisant les objectifs des fiches action du PETR Marennes-Oléron. Les montants minimum et maximum des aides sont représentés sous forme de dispersion sur datawrapper, avec la valeur médiane affichée.

Le pourcentage de l’aide totale attribué à chaque objectif thématique est indiqué dans les barres.

https://docs.google.com/document/d/1E02TjUrFJwdSMfLQ6LJMD8bcGtj31S3Z/edit?usp=share_link&ouid=105743968243848976039&rtpof=true&sd=true

Durant l’appel avec S. nous avons discuté de l’accompagnement des élus au cours de l’ouverture des données, cette démarche de transparence pouvant être difficile à prendre en compte. Aucun agent n’est en charge de la communication digitale pour le PETR Marennes Oléron, nous avons évoqué ensemble différents acteurs auprès desquels les données pourraient être utiles comme par exemple les scolaires, et rédigé un résumé d’introduction du plan de communication ainsi que des sous-titres afin de mieux expliquer les tenants et aboutissants de chaque partie.

Nous avons contextualisé les visualisations, notre interlocuteur au sein de la collectivité devait au départ se charger de la publication des données mais c’est finalement notre groupe qui s’en est chargé. Nous avons enfin réalisé des diagrammes à moustaches pour les présentations de minimum et maximum des aides allouées aux bénéficiaires sur datatab.

Notre interlocuteur était intéressé par un retour sur le processus global : au sein de la collectivité il a été compliqué de déterminer l’horaire de la première réunion, qui avait finalement été placée à 13h. Les rencontres ont demandé un temps de préparation et de lecture des documents, elles ont également demandé une demi-heure d’anticipation pour lire les emails et échanger entre les différents services.

Nous ne pensions pas avoir autant de travail sur les standards de publication des données, qui se sont avérés ne pas parfaitement correspondre aux objectifs que nous nous étions fixés, et avons au final dû réaliser un tableau afin de sélectionner notre schéma de publication, en comparant divers standards entre eux. Nous avons choisi un standard approchant celui utilisé pour publier des tableaux de données de subventions sur data.gouv.fr.

Les difficultés rencontrées s’étaient principalement concentrées autour de l’autonomie totale accordée pour publier les données et en particulier celle accordée dans la détermination de la demande, qui a évolué au cours de la semaine, au fur et à mesure de nos interactions avec la collectivité, de l’appréhension des enjeux de l’ouverture de données, compris différemment pour les administrateurs et les utilisateurs.

Notre interlocuteur pense pouvoir capitaliser sur cette semaine en plus de mettre à disposition l’ensemble des données en recevant des outils via Datactivist qui vont permettre aux collectivités d’ouvrir leurs données, ces collectivités pouvant être des mairies notamment, ceci valant aussi pour les jeux de données du PETR, qui disposera désormais de nouveaux outils et processus méthodologiques.

Les derniers moments conviviaux sur Gathertown

CONCLUSION

Deux jeux de données ont été ouverts à l’issu de cette semaine du data challenge sur les deux jeux de données fournis initialement par la collectivité. Ces 2 jeux de données correspondent aux bases de données transmises par le PETR en début de semaine : le premier portant sur le fond LEADER et le deuxième sur le fond FEAMP.

S.R. a été notre interlocuteur principal pendant la semaine. Étant chargé de la mission transition numérique au sein du PETR, il disposait déjà de connaissances solides sur les enjeux et les modalités de l’open data. A ce titre, il nous a prodigué de précieux conseils, nous a sensibilisé à différents outils d’open data (notamment l’outil PIGMA qui centralise les données des collectivités de Nouvelle-Aquitaine) et nous a accompagnés toute la semaine en répondant toujours rapidement. Nous avons aussi été en contact avec G.M. et M.S., respectivement chargés de l’animation du fond FEAMP et du fond LEADER. G.M. et M.S. ont été moins sensibilisés à l’open data (bien qu’ils en connaissent l’importance et les enjeux, notamment en raison d’une obligation de transmission des données à la région concernant ces deux fonds européens). Ce constat a mis en exergue la différence de connaissances concernant l’ouverture des données entre les différents services d’un même PETR. Durant notre premier entretien, des réflexions avaient alors émergé entre les 3 agents du PETR concernant l’identification des données sensibles, la définition d’une approche standardisée de collecte et de diffusion des données ou encore l’organisation de formations de sensibilisation à l’open data. L’inscription au challenge data a été perçue comme une opportunité d’influencer les pratiques au sein du service dédié aux fonds européens mais également au sein même du PETR. L’ouverture de données présente un intérêt majeur en termes de transmission de l’information même si notre référent au sein de la collectivité nous a fait remonter les craintes relatives à la transparence partagées par les élus de la collectivité. La standardisation et l’ouverture des leviers ont également été perçues comme une transformation radicale des pratiques qui changeraient les habitudes. Les agents seraient davantage aptes à ouvrir leurs données si un agent chargé de la définition de standards et de la publication des données existait au sein de la collectivité afin de ne pas rajouter des missions ou une charge de travail supplémentaire. Malgré l’existence de ces freins, de nombreux leviers existent au sein de la collectivité afin d’impulser une dynamique d’ouverture des données. La publication des données entraînerait probablement des effets de synergie qui pousseraient les communes membres de la collectivité à publier également leurs données. La collectivité a été particulièrement sensible au diagnostic de maturité de l’open data. Ils envisagent de se former aux outils de l’open data, éventuellement en poursuivant leur coopération avec Datactivist afin que chaque agent puisse s’engager dans cette démarche.

Cette semaine a été l’occasion de nous sensibiliser davantage à l’open data et les enjeux que cette démarche représente pour les collectivités. Nous avons été concrètement confrontés aux besoins de la collectivité, ses moyens, ses attentes et ses projets. En ce sens, cette semaine a été formatrice pour comprendre comment fonctionne une collectivité et plus particulièrement un pôle d’équilibre territorial et rural. Les interactions que nous avons eues avec les différents agents de la collectivité nous ont permis de saisir les interactions et les échanges pouvant exister entre les services d’une collectivité. La particularité de la demande et le fait d’avoir eu à traiter du sujet de programmes européens nous a également permis de prendre connaissance du fonctionnement particulier de la gestion et de l’animation de deux programmes financés par l’Union Européenne : la « Liaison entre actions de développement de l’économie rurale » (LEADER) et le « Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche » (FEAMP). En effet, l’Union Européenne délègue la gestion des fonds aux régions (ici la Nouvelle-Aquitaine) qui à leur tour délèguent l’animation et les choix des subventions aux PETR au niveau local (en vertu du principe de subsidiarité selon lequel la responsabilité d’une action publique, lorsqu’elle est nécessaire, revient à l’entité compétente la plus proche de ceux qui sont directement concernés par cette action). Par ailleurs, nous avons pu découvrir de nouveaux outils permettant de collecter, compiler et mettre en valeur les données. Nous étions déjà familiers de certains outils mais cette semaine a été l’occasion de les approfondir et d’en découvrir de nouveaux. Nous pourrons dans le futur réutiliser ces outils dans le cadre de projets de groupe et/ou personnels futurs ou dans le cadre de nos stages.

Outre la familiarisation à la data, le grand défi qui s’est imposé à nous a été d’ouvrir des jeux de données hors catalogue, ceci d’autant plus que les bases de données fournies étaient des documents de suivi administratif. Cette demande nous a demandé de s’émanciper du cadrage développé par Datactivist (et de la checklist quotidienne) qui devait nous guider toute la semaine. Ainsi, il a fallu s’adapter à une nouvelle forme d’ouverture des données de la collectivité (sur un portail d’ouverture de données propre à la région) et développer nos propres standards de publication en s’appuyant sur des standards déjà existants (standard subvention et standard dispositif aide). Le maître mot de cette semaine a été l’adaptation au regard de la flexibilité des attentes de la collectivité (qui nous a laissé travailler en autonomie) avec laquelle nous avons entretenu d’étroites et de fréquentes relations. Mais comme l’a si bien dit Hugo : « les casse-têtes sont une réussite ».

Notre plus belle réussite a été d’avoir créé un standard auquel chacun de nous a participé en effectuant un benchmark des standards existants. En effet, nous avons remarqué que le standard existant n’était pas très adapté aux données que nous avons trouvées pertinentes à mettre en avant. En effet, le standard « dispositif-aide » (disponible sur opendata.gouv) est davantage pertinent pour les porteurs de projet qui souhaitent candidater afin d’obtenir une demande de subvention. Nous avons souhaité mettre en avant les subventions allouées par le Pôle Marennes Oléron et montrer en ligne les différents projets qui ont pu bénéficier des deux programmes. Préalablement à toute constitution de jeux de données, nous avons effectué un benchmark (afin de voir le traitement des données effectué par d’autres collectivités) qui s’est avéré peu concluant car les collectivités communiquent assez peu sur les attributions des subventions, notamment les subventions européennes. Nous nous sommes appuyés sur les standards existants (disponibles sur opendata.gouv et data.europa.eu), ce qui nous a permis de réaliser deux bases de données distinctes sur lesquelles nous avons pu nous appuyer pour notamment réaliser des visuels. Nous sommes finalement allés au bout de nos rêves : la publication des données !

Merci à tous !